« Quelques mots, pour partager avec vous les suites de ce séjour vécu ensemble à Bayons. Le jeûne a eu un effet étonnant. Pour moi, clairement, il y a un « avant » et il y a un « après ».
D’abord, j’ai été stupéfié par la facilité avec laquelle nous pouvons nous arrêter de manger. Et du peu de conséquences que ça a, concrètement. Je m’attendais à des montagnes de difficultés ; et à des désagréments en chaîne. Il n’en a rien été. Je crois que, comme toute décision forte, le fait d’être 100% déterminé et de n’avoir aucune poche molle d’hésitation ni d’incertitude en soi facilite grandement les choses. Quant aux réactions engendrées par l’absence de nutrition (fatigue terrrrrrible, maux de tête, nausées, impression de mal-être…), franchement : comme une « lettre à la poste ». Sans objet. Pffffftt !!!!
Mais là n’est pas l’essentiel.
Ce sont la réalité et les suites bénéfiques du jeûne qui m’ont le plus marqué.
L’expérience vécue a été immensément forte. J’en suis ressorti nettoyé, et profondément apaisé. J’avais non seulement de la sérénité, et même de la sérénité en réserve ; mais, de surcroît, c’est un principe de sérénité qui s’est installé en moi : une soif de paix intérieure et de bien-être profond qui, structurellement, m’a changé et m’a rendu plus fort. Après cette semaine, outre une très belle énergie retrouvée lors de la reprise de repas, j’ai eu l’instinct d’écarter de moi tous les facteurs de vie désagréables et intrusifs ; de laisser glisser à l’extérieur les petites agressions du quotidien ; et au contraire d’appâter et de faire fructifier à l’intérieur tout ce qui va dans le sens d’une énergie positive et d’un contentement intime. Se sont installés en moi un principe et une soif de vie saine ; ça a renforcé le réflexe d’écarter ce qui nuit, agace, froisse, fait grincer des dents. Aigreur et colères – que j’avais déjà assez peu – sont un peu plus sortis de ma gamme de réactions. À la place, davantage de patience et d’apaisement.
C’est donc vraiment la sensation d’avoir vécu un grand nettoyage intérieur, avec un retour aux bonnes sources. Du régénérant et refondateur. Rien que du bien.
Alors, bien sûr, les conseils « bons » (et justifiés) du Boniteau majeur ont été parfois un peu oubliés : bien mastiquer ; de préférence pas de protéines le soir… Mais le principe d’une alimentation plus équilibrée s’est installé en moi. Et j’ai écarté quelques comportements nutritionnels aberrants.
Instinctivement, j’ai conservé le réflexe – et le goût ! – d’une alimentation plus saine, plus harmonieuse. Attention : pas d’ascèse ni de privation ! Oh, non : plein d’agapes exubérantes et joyeuses. Et de gourmandises. Mais avec un plaisir décuplé !
Je dirais même : sur des tas de petits aspects, la vie dans son enchaînement de quotidiens réguliers est devenue… moins ordinaire. Fou, non ?
Et puis… le facteur humain. Le fait d’avoir partagé cette expérience sous la tutelle d’un Boniteau en pleine possession de son art et en compagnie de personnes harmonieuses et souriant à la vie a couronné cette semaine d’un élan permanent.
Bilan : pas mal, cette petite semaine de fin août, hein ?
Allez, en ce début 2020, bons jours à tous !
Et plein de bonnes choses dans tous les instants de vos quotidiens coutumiers !»